Vous vous lancez dans la recherche d’un prestataire pour la réalisation - complète ou partielle - d’un site Internet. Avant de vous engager avec un professionnel, soyez-sûr de bien vous entendre sur le contenu de la prestation vendue.

Tour d’horizon des questions à ne pas oublier :

1- Les titres de propriété

1- qui est propriétaire du nom de domaine ?

Il n’y a ici qu’une seule bonne réponse : VOUS ! Au besoin, insistez pour que cette mention apparaisse très clairement dans votre contrat.

Exemple de nom de domaine : les-pieds-dans-la-toile.fr

2- qui gère le nom de domaine ?

Souvent le prestataire vous propose de gérer pour vous votre nom de domaine d’un point de vue technique et administratif. C’est généralement la solution la plus simple pour tout le monde.

Cependant, soyez-sûr de disposer d’un écrit indiquant :

  • que votre prestataire agit en votre nom
  • que vous pouvez récupérer la gestion de votre nom de domaine à tout moment : vous en aurez besoin si vous souhaitez changer de prestataire.

Il arrive malheureusement qu’un prestataire peu scrupuleux emprisonne ses clients en jouant la carte de la « difficulté de transfert ». Victime d’un tel abus il ne vous reste que deux solutions : l’action en justice ou tout recommencer à zéro avec un nouveau nom de domaine (et donc avec un nouveau site et une toute nouvelle notoriété égale à zéro).

3- qui est propriétaire de l’identité visuelle du site ?

La charte graphique de votre site est le reflet de votre identité sur Internet. Que vous la fournissiez au prestataire ou qu’il la réalise pour vous cette charte graphique doit :

  • Vous convenir : le prestataire vous fera des propositions basées sur ses goûts personnels et sur son expérience. Si ses propositions ne vous conviennent pas, discutez en avec lui ! N’acceptez pas une charte graphique qui ne correspond pas à l’image que vous souhaitez donner de votre société.
  • Vous appartenir : une charte graphique est une création artistique protégée par le code de la propriété intellectuelle. Votre contrat doit donc contenir une note des cession de droits d’auteur détaillée vous autorisant à faire modifier/utilisée cette charte graphique par d’autres prestataires, à la décliner sur d’autres supports (papiers à entêtes, véhicule, …), etc. L’idéal est de disposer aussi des fichiers sources (c’est à dire des fichiers d’origine, ceux ayant servi à la conception).

4 - qui est propriétaire des codes sources du site ?

Comme pour la charte graphique, le code source d’un site Internet est protégé par le code de la propriété intellectuelle. Que se passe-t-il le jour où vous décidez le changer de prestataire ou d’embaucher un webmaster en interne ? soit vous pouvez « disposer » de votre site, soit vous repartez de zéro.

C’est à ce niveau là, qu’un site Internet développé avec un logiciel libre se montrera plus flexible. La licence dite « libre » implique une liberté d’utilisation, de modification… seule interdiction, ou presque : un passage en licence propriétaire ! Autrement dit : si votre site Internet a été développé avec un logiciel libre, votre prestataire n’est pas propriétaire de son code source. (Vous non plus d’ailleurs !)

ex de logiciel libre : SPIP, wordpress, prestashop…

5- qui est propriétaire du contenu du site ?

Le contenu d’un site Web - textes, photos, vidéos… - est, là encore, protégé par le code de la propriété intellectuelle.

Selon les cas, il peut être fournit par vous, ou par votre prestataire. Il vous faut alors vous assurer de pouvoir valider ce contenu avant publication, mais aussi de disposer du droit de les modifier, de les réutiliser sur d’autres supports, ou encore de pourvoir « partir avec ».

2- Pour que les choses soient claires !

1- comment se déroule l’élaboration du cahier des charges et du planning ?

La règle à ne pas oublier : tout ce qui figure dans le cahier des charges devra être réalisé par le prestataire, mais le prestataire ne s’engage à réaliser que ce qui est contenu dans ce document.

Prenez le temps de définir avec votre prestataire un cahier des charges détaillé expliquant la conception graphique, les requis techniques, les fonctionnalités… . Lorsque vous êtes d’accord co-signez le document et annexez-le au contrat.

D’autre part, définir un planning - détaillé pas à pas - permet aux deux interlocuteurs de s’entendre précisément sur les différentes étapes de réalisation et de validation du site. Il permet aussi de détecter au plus tôt les retards de livraison éventuels.

Le cahier des charges de votre site Internet sera élaboré par le prestataire que vous aurez choisi, généralement après la signature du contrat. Cependant, le fait d’en parler dès le départ permet de « prendre la température ».

2- quel type de lien vers le site du prestataire ?

Souvent votre prestataire fera figurer un lien - généralement en bas des pages de votre site - vers son propre site Internet. Ce lien n’est pas une obligation légale, mais il permet de lier officiellement votre site au travail du prestataire ; il se peut donc que ça le rende plus « attentif » à la qualité du site réalisé et à son suivi.

  • Si vous refuser ce lien, signalez le rapidement au prestataire.
  • Si vous l’acceptez, définissez en - ensemble - les modalités : emplacement, taille… au moment de l’élaboration de la charte graphique.

3- quelle sera l’utilisation de votre site Internet par le prestataire dans sa propre communication ?

Votre contrat doit mentionner ce genre d’utilisation et spécifier « qu’elle ne portera pas atteinte à votre image ».

4- quelle est la durée du contrat ?

Posez rapidement la question ! Ne serait-ce que pour vous éviter la surprise de découvrir que vous avez signé un contrat excluant toute action externe et tout changement de prestataires pendant deux, trois, quatre ans… ou beaucoup plus !

5- quel suivi après livraison ? quel surcoût ?

Votre contrat inclut-il une clause de suivi technique ? Pendant combien de temps ? Qu’est-ce le prestataire prend en charge par défaut ? Certaines interventions induisent-elles un surcoût ? etc.

Exemple d’interventions possibles :

  • mise à jour technique
  • renouvellement annuel du nom de domaine et de l’hébergement
  • prise en charge d’un problème avec l’hébergeur
  • modification graphique ou technique après livraison
  • etc.

6- quel hébergeur ? quel surcoût ?

Où sera hébergé votre site Internet ? Si le prestataire vous dit qu’il prend en charge l’hébergement de votre site, est-ce ça signifie qu’il possède un serveur dans sa cave ou est-ce que ça signifie qu’il possède un serveur chez un prestataire spécialisé ? Lequel ? Vous convient-il ? Peut-on en changer ? Avant la mise en ligne ? Après la mise en ligne ? Cela induit-il un surcoût ? Quel sera le coût de cet hébergement ? est-ce inclus dans le contrat de réalisation ? Pour combien de temps ? etc.

Il peut être bon, de demander à ajouter dans le contrat une clause d’assistance à la migration (à vos frais) vers un autre hébergeur.


3- Les questions bonus

  1. Qui sera votre interlocuteur (le seul et unique) ?
  2. La programmation du site prend-il en compte des questions d’accessibilité aux mal-voyants… ?
  3. etc.

LA Conclusion

=> Quel que soit le prestataire choisi… vous tenez absolument à signer un contrat détaillé. Si, si !

=> Méfiez-vous des commerciaux qui vous proposent un site gratuit « parce que vous le valez bien » (souvent parce que votre site Internet doit servir de « site d’appel » pour votre secteur d’activité)… mais qui vous expliquent que, quand même, il vous en coutera 50, 100 ou 150 € HT par mois pour son hébergement et autre pendant au moins x années. (Un hébergement pour un simple site vitrine ne coûte pas ce prix là, même chez un prestataire de très haute qualité !)

=> Il est recommandé de démarcher plusieurs prestataires. Vous pourrez ainsi baser votre choix sur une comparaison entre plusieurs devis, mais aussi sur des critères d’« affinités », d’approche, de caractère, de discours, etc.