Mon premier vrai pas en avant dans cette guerre contre moi-même est arrivé avec un livre : « comment ne plus être en retard ». Parmi les méthodes exposées dans ce livre, une fit mouche : celle de l’anti-agenda.

L’anti-agenda est un calendrier hebdomadaire où figure vos activités prévisibles. Pas ce que vous devez faire, mais :

  • ce que vous faites habituellement (ex : regarder les feux de l’amour tous les jours à 13h30, sortir le samedi soir avec Jules, etc. )
  • vos engagements (les réunions, les rdv, etc.)
  • vos taches routinières (la lessive, vous laver, manger, dormir, sortir le chien, amener Maxime à son cours de polo, etc.)

N’oubliez pas les temps de trajet.

Ensuite constatez. Les six heures dont vous avez besoin pour finir de repeindre votre salle de bain avant la fin de la semaine existent-elles vraiment ? Peut-être est-ce un projet qui demande un peu plus d’organisation que « je le ferai ce week-end ! »

Enfin ressentez. Si rien qu’à regarder cette feuille de papier vous êtes pris d’une envie irrépressible d’aller vous coucher, il y a fort à parier que votre agenda demande un ré-équilibrage. (La plupart de retardataires ont tendance à s’interdire tous les plaisirs, paraît-il.)

Personnellement, il m’a fallu cet anti-agenda pour comprendre que « faire le grand nettoyage dans ma maison + faire le tri dans mes papiers en attente + faire un footing deux fois dans la semaine + faire mes ongles nickel + sortir avec les copines + … » ne pouvait pas rentrer dans une semaine ordinaire déjà pleine de métro-boulot-dodo-courses-vaisselle-etc. (sauf à oublier de dormir bien sûr !)

Les auteurs de ce livre expliquent que les gens qui ont tendance à toujours tout remettre à demain ont une très mauvaise notion du temps, du temps qui passe, du temps qu’il faut pour effectuer une tâche, du temps dont on dispose chaque jour.

Pour moi, c’est vrai, mille fois vrai. Et au jeu de l’anti-agenda je me suis souvent retrouvée face à mes propres contradictions, limites et distorsions du temps.